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Octa invente une unité semi-automatique de réception des cagettes

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Vendanges manuelles
Voici la machine de réception de vendange manuelle d'Octa en action !

La machine de réception de vendange manuelle d'Octa a été conçue été 2011, à la demande du Château Durfort Vivens, à Margaux (Gironde).

Elle vient de recevoir une médaille de bronze au palmarès du Vinitech.
 L'intérêt de cette unité est qu'elle regroupe différentes opérations : pesage des cagettes, traçabilité et lavage des cagettes, en un seul et même lieu, compact et mobile. Elle est commercialisée aux environs de 40 000 ou 45 000 €.

L'avis de l'expert : Emmanuel Vinsonneau, de l'IFV Pôle Bordeaux-Aquitaine

C'est une idée pertinente d'avoir pensé à rassembler plusieurs opérations de réception pour la récolte manuelle sur ce châssis mobile. Ceci facilite l'organisation du chantier de réception d'un certain nombre d'entreprises récoltant en cagettes.
Le débit est correct et suffisant pour alimenter les équipements de tri en aval.
Autre atout, cette unité est semi-mobile, ce qui permet de déplacer facilement et rapidement le chantier.
De plus les possibilités de pesage des cagettes et leur nettoyage standardisé sont un plus qui peut répondre à la demande des besoins en traçabilité et en maitrise des procédures d'hygiène de certaines entreprises.
Cet équipement est déjà bien finalisé, même si quelques améliorations sont toujours possibles, notamment au niveau du cycle de lavage des cagettes, pouvant à terme être réalisé en trois étapes : un premier lavage correspondant à un nettoyage et désinfection, un rinçage à l'eau et un séchage ou un réel égouttage.

Vous ne pouvez pas vous déplacer au Vinitech-Sifel mais vous vous posez des questions sur cette machine ? Communiquez-les nous, nous les poserons pour vous lors du Salon.

Ils en parlent aussi :


Densité réduite, qualité des vins conservée

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Restructuration en Beaujolais
Cette jeune vigne a été plantée à moyenne densité et palissée dès le départ.

Diminuer les coûts de production tout en maintenant la qualité : c'est possible. C'est en tout cas ce que montrent les essais de l'IFV - Sicarex Beaujolais

Le Beaujolais est en effet l'un des vignobles où les coûts de production, comparativement au prix de vente, sont les plus élevés, en particulier en situation de coteaux.

Une expérimentation été mise en place dès 2004 pour vérifier qu'une diminution de la densité (de 10 000 à 6 ou 5 000 pieds/ha) et une adaptation de la taille (passage du gobelet au cordon) ne nuisait pas à la qualité et la typicité des vins.

L'étude de l'IFV - Sicarex Beaujolais a consisté à comparer un témoin avec deux modalités restructurées (arrachage un rang sur trois ou un rang sur deux), sur trois sites : Côte de Brouilly, Chenas et Rivolet.

Les résultats en phase de croisière (période 2007-2011) confirment les premiers résultats obtenus en phase de transformation (2004-2006).

Globalement l'aménagement des parcelles a peu d'influence sur la qualité des vins produits, explique Jean-Yves Cahurel, de l'IFV-Sicarex Beaujolais.
Les modalités aménagées sont tout de même plus tardives, ce qui engendre une acidité plus élevée des baies. Mais leur moindre sensibilité à la pourriture grise permet de retarder la vendange et d'optimiser la maturité des raisins.

L'étude a cependant mis en évidence qu'il était parfois difficile d'obtenir une surface foliaire suffisante dans les modalités arrachées un rang sur deux situées sur des coteaux peu fertiles (sols très superficiels et légers). Dans ce cas, mieux vaut bien maîtriser l'enherbement de l'interrang et prévoir une fertilisation adaptée pour que la transformation soit une réussite.

La restructuration parcellaire est susceptible d'être aidée par l'Union européenne. Découvrez le nouveau programme national d'aides 2014-2018.

Si vous avez une expérience de diminution de la densité dans vos parcelles, n'hésitez pas à nous proposer votre témoignage.

Ils en parlent également

Le Domaine Paire, à Ternand, a diminué la densité de plantation et s'est converti à la viticulture biologique depuis 2005.

Trop d'alcool peut coûter cher

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Désalcoolisation partielle des vins
Trop d'alcool peut coûter cher
Le degré moyen des vins augmente d’un point tous les dix ans. En parallèle, les consommateurs préfèrent de plus en plus des vins diététiques, allégés ou à faible teneur en alcool, de 9 à 13 % vol (IFV). La désalcoolisation partielle est un sujet d’actualité et d’avenir...

Les entretiens de la vigne et du vin Languedoc-Roussillon organisés par l’IFVà Narbonne fin janvier ont été l’occasion de faire un point sur la question. Combien coûte la désalcoolisation partielle d’un vin ?

Quatre procédés ont été étudiés : l’osmose inverse (OI), la nanofiltration (NF), le contacteur à membranes (CM)  et la distillation. 



Étienne Montaigne, économiste à l'UMR-Moisa Montpellier SupAgro, a comparé les coûts de huit modèles différents.

  • Cas n° 1 : couplage ultrafiltration/NF avec l’achat d’un équipement Redux©. Le procédé développé par Bucher Vaslin réduit  la teneur en sucre des moûts. Il devrait  être autorisé en 2013, voire 2014. 
  • Cas n°  2 : couplage NF ou OI  fait en cave  et à la distillerie
  • Cas n°3 : couplage NF/CM avec achat du matériel
  • Cas n° 4 : couplage NF/CM en prestation de service
  • Cas n° 5 : couplage NF ou OI avec la distillation en prestation totale
  • Cas n° 6 : couplage OI/distillation avec achat du matériel
  • Cas n° 7 : couplage OI/distillation en prestation de service
  • Cas n° 8 : distillation sous vide
La fourchette des coûts est loin de tenir dans un mouchoir de poche ! La méthode la moins onéreuse est la  distillation faite à la distillerie. Elle coûte moins de 2 euros/hl. À l’autre extrême, on trouve la nanofiltration couplée à l’utilisation d’un contacteur à membrane. Dans ce cas, la désalcoolisation coûte près de 12 euros/hl.

C’est l’amortissement du matériel et les frais financiers qui plombent la facture. Ce constat est vrai pour toutes les modalités où l’achat est préféré à la prestation de service.  Ils représentent entre la moitié et trois quart des coûts. En œnologie comme ailleurs, le meilleur moyen de réduire les coûts est de faire du volume. À partir de 10 000 hl traités, les écarts se ressèrent. Encore faut-il avoir autant de vin à désalcooliser!


 

Vers une désalcoolisation plus forte
La réglementation européene a changé. La teneur initiale d'alcool d'un vin pourra être réduite de 20 %. Un vin à 10 % vol perdra 2 % vol. Un vin à 15 % perdra 3 % vol.
Jusqu'à présent, la désalcoolisation était plafonnée à 2 % vol maximum. 

 Avant d’avoir recours à la désalcoolisation, pensez-vous que l'irrigation, l'augmentation des rendements ou le choix de la levure soient de bons moyens pour baisser le potentiel alcoolique d'un vin ?

Plus d’infos :

 

Deux toxines à l'origine du BDA

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Maladies du bois
Deux toxines, à l'origine du BDA, ont été mises en évidence. Ces avancées devraient permettre de mieux cibler les stratégies de lutte contre cette maladie du bois

Mieux connaître son ennemi pour mieux le combattre. Voila l’objectif des recherches sur le black dead arm, ou Botryosphaeriose. Les travaux menés à l’Université de Reims, l’Université de Fribourg et l’IFV, ont permis d’identifier récemmentdeux toxines produites par les champignons impliqués dans le BDA. Florence Fontaine, biologiste à l’Université de Reims Champagne-Ardenne revient sur cette découverte :

"Maintenant, nous en savons plus sur le fonctionnement de la maladie. Les champignons de la famille des botryosphariacées, à l’origine du BDA, sont présents dans la partie ligneuse du pied de vigne. Ils synthétisent des phytotoxines, qui circulent dans la plante, jusqu’à provoquer des symptômes comme les tigrures rouges sur les feuilles et les bandes brunes sous l’écorce des ceps."

Pour l’instant, deux toxines synthétisées par les champignons Diplodia seriata et Neofusicoccum parvum (principaux représentants des botryosphaeriacées en France) ont été identifiées par la chimiste Éliane Abou-Mansour de l’Université de Fribourg en Suisse, en collaboration avec Florence Fontaine et Philippe Larignon de l'IFV. Le travail de longue haleine demande de comparer les molécules trouvées sur les plantes atteintes de BDA, avec les toxines produites par les champignons en milieu contrôlé. Il est alors possible de savoir quelles toxines sont responsables du BDA.

Valider l’hypothèse des toxines est un grand pas en avant. Et avoir identifié ces deux phytotoxines est une très bonne nouvelle. Maintenant, nous allons pouvoir travailler à l’instauration de stratégies de lutte contre le BDA. Nous nous orientons sur l’emploi de molécules circulant dans la plante qui inhiberaient les champignons (Jean-François Chollet, Université de Poitiers), couplé avec une application de micro-organismes qui stimuleraient les défenses naturelles de la plante, notamment des voies de détoxication, précise Florence Fontaine.

Un programme Casdar 2010-2012 a permis de faire avancer largement les connaissances sur le BDA, avec une collaboration très forte entre les partenaires. La poursuite des recherches dépendra des financements octroyés, notamment par l’Europe. Une demande de financements européens sur les maladies du bois a d’ailleurs été déposée par Florence Fontaine, avec l’objectif de coordonner les recherches à l’échelle européenne.

Avez-vous beaucoup de problèmes de BDA sur votre domaine ? Quel pourcentage cela représente-t-il ?

Pour aller plus loin, deux articles Techniloire :

une présentation au colloque sur les maladies du bois, de Florence Fontaine  :

deux articles Mon-Viti

Faut-il traiter plus tôt?

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Oïdium
Oïdium sur vigne. Photo : I. Aubert/Pixel Image

Dans un contexte de réduction globale du nombre de traitements, l’oïdium fait figure d’exception. Partout en France, le nombre de traitements augmente au-delà de l’effet millésime.

Voici ce que constate Fréderic Derolez, chef marché vigne chez Bayerà l’occasion de la 3e université de la firme. Après les grandes cultures c’était au tour de la vigne d’être sur le devant de la scène le 6 février à Montpellier. Pendant une journée, près de 200 conseillers viticoles se sont réunis pour débattre et comprendre l’oïdium.  

Evolution de nombre de traitements anti-oïdium selon les vignobles (source Bayer)

Quelles explications donner à la présence et à la virulence plus forte de l’oïdium ? 

Un climat plus favorable au champignon ? Une pression mildiou plus forte ? Une vigne plus vigoureuse, à la floraison étalée plus difficile à protéger ? Des matières actives moins efficaces ? Une cadence trop faible ? Un démarrage des traitements trop tardif ? Des volumes de bouillie plus faibles mais une technicité d’application constante ?... 

D’une région à l’autre les avis diffèrent mais la dynamique de la maladie aussi. Un seul point les accorde. La pression de l’oïdium est multifactorielle.

Dans le Sud-Est, la faible pression mildiou ne doit pas faire oublier l’oïdium

La contamination puis la croissance du mycélium responsable de l’oïdium se sont déroulées sans un accroc. Les conditions météorologiques difficiles durant la phase végétative n’ont pas aidé les vignerons, celles hivernales non plus. Bernard Molot, de l’IFV Rhône-Méditerrannée explique :
 

Les vignes présentaient une grande hétérogénéité de maturité. Sur un même rameau on pouvait voir des bourgeons au stade coton quand d’autres étaient déjà au stade 5-6 feuilles. Mais la virulence de l’oïdium en 2012 ne doit pas être attribuée qu’aux conditions météo.

Le facteur humain est non négligeable. Dans le Sud-Est le risque mildiou était aisément gérable en début de saison. Des vignerons ont donc adopté une pulvérisation « light ». Les  cadences trop longues, parfois tous les 23 jours, une vitesse de traitement  trop rapide, etc. ont fait le jeu de l’oïdium. 

Traiter dès le stade 5-6 feuilles dans le Sud-Est

Pour le spécialiste vigne, dans ces années comme 2012, il faut lutter contre l’oïdium avec des passages spécifiques et sans tarder. Le premier traitement est à faire dès le stade 5-6 feuilles dans le vignoble méditerranéen. En prévention, avant que l’oïdium ne soit visible.
 

Cela ne va pas à l’encontre d’Écophyto. Commencer plus tôt permet de finir plus tôt. Si l’on considère une période de protection de deux mois et demi avec une cadence de 14 jours, on arrive à 5-6 traitements. En 2012, la fourchette observée dans le Languedoc est bien plus large. Les vignerons qui ont traité à partir de l’émergence des symptômes ont fait des fongicides de « vengeance » inutiles. Quand l’oïdium est sporulé, les produits sont peu efficaces. 
 

Fréderic Derolez approuve cette stratégie préventive :
 

Chez Bayer nous pensons qu’il faut traiter mieux plus tôt pour traiter moins plus tard. L’objectif de cette stratégie est de « casser » l’épidémie. 

Du côté des vignobles plus septentrionaux cet avis n’est pas partagé.

 

Le premier traitement à 7-8 feuilles étalées est efficace dans le Beaujolais 

Pour le Beaujolais, une année à oïdium précoce signifie l’apparition des premiers symptômes au stade 10 feuilles. Ceci a été le cas en 2012. D’habitude, nous les voyons plutôt à la veille de la floraison.

Pour Caroline Le Roux, conseillère viticole à la chambre d'agriculture du Rhône, le premier anti-oïdium est bien positionné au stade 7-8 feuilles étalées. Cette stratégie s’est montrée satisfaisante dans une année difficile comme 2012.

Pour la protection phytosanitaire, deux QoI (pression black-rot) et 3 IBS sont conseillés. Si d’aventure une année à pression précoce et intense se profilait, le soufre pourrait revenir dans les programmes. Pierre Petitot, de la chambre d’agriculture de la Côte-d’Or, n’utilise plus le conditionnel dans son discours. L’intérêt des poudrages de soufre en curatif est confirmé dans les parcelles sensibles en encadrement de la floraison.

 

La Bourgogne commence tôt « grâce » au mildiou mais s’interroge

La date de début de traitement contre l’oïdium n’est pas impactante. La plupart des traitements ont eu lieu à un stade précoce : 3-5 feuilles étalées. Il faut dire que 2012 a été une année inédite. Les pressions de mildiou et oïdium ont coexisté d’une manière exceptionnelle et ce malgré des cadences soutenues.

L’expérience de la campagne précédente ne remet pas en cause l’avis de Pierre Petitot. La période clé de la protection anti-oïdium est l’encadrement de la floraison. Les traitements avant le stade 7-8 feuilles sont « non indispensables ». La question est : comment les raisonner ?

CA 21

L’absence de modélisation de la maladie est problématique. Il est aujourd’hui impossible de prédire localement la date des premières contaminations. Une bonne nouvelle émerge tout de même de cette campagne.

Le modèle SOV (Sral-IFV), qui donne une tendance globale sur le risque oïdium, avait prédit une pression importante. L’indice de risque en début de campagne était de 99/100 pour la Côte-d’Or. SOV se base sur les données climatiques des deux années précédentes.

Les années à oïdium suivraient des années à l’été chaud. Les vignes septentrionales de 2013 devraient être à l’abri ! La modélisation parcellaire n’est pas pour demain mais des progrès sont faits pour mieux encadrer la maladie. 
 

La Champagne part au combat contre les idées recues 

Il faut se détacher de l'addiction à la seule solution produit.

La phrase est lancée! Laurent Panigai de l'interprofession champenoise a été, au cours de l'université Bayer, le plus fervent opposant à la stratégie de lutte préventive. Pour lui, la qualité de la pulvérisation est plus importante que la date du premier traitement.

D'ailleurs les études du CIVC sont formelles : que l'on traite au stade 2-3 feuilles étalées ou au stade boutons floraux, l'intensité de l'attaque sur grappe est quasi équivalente. 

Et vous, quelle sera votre stratégie anti-oïdium  pour 2013 ? 

Plus d'infos:

Bien régler son outil interceps

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Tutoriel
Pour être efficace, un outil interceps doit être bien réglé ! Conseils de Christophe Gaviglio, spécialiste mécanisation du vignoble à l’IFV Sud-Ouest

La pression réglementaire sur les molécules herbicides incite à se pencher de plus en plus sur les solutions alternatives de désherbage. Malgré le développement de l’enherbement de l’interrang pour répondre à cette problématique, la zone de l’interceps reste majoritairement désherbée classiquement pour des raisons pratiques évidentes. Ne plus utiliser d’herbicides dans cette zone implique d’utiliser des outils interceps si l’on souhaite continuer à désherber.
L’utilisation des interceps demande un minimum de technicité pour travailler de manière optimale. Les réglages à effectuer sont les suivants :
 
- Position des outils : largeur, centrage : pour éviter les zones non travaillées et les blessures sur souche.
 
- Position du pare-cep et réglage de la sensibilité du palpeur : détermine la marge de sécurité autour du cep. Le pare-cep doit suivre le niveau du sol pour détecter les souches à la base et non en hauteur.
 
- Profondeur de travail : elle détermine la résistance à l’avancement rencontrée par les outils et la quantité de terre déplacée. Dans la grande majorité des cas, cette profondeur sera limitée à quelques centimètres (3 à 8 cm).
 
- Vitesse de travail : les essais IFV ont montré que la vitesse de travail est le principal facteur de blessures sur souches. Cependant, contrairement aux décavaillonneuses ou aux outils rotatifs, avec lesquels la vitesse est limitée à 2-3 km/h, les lames bineuses ont besoin d’un peu de vitesse pour travailler correctement. Leur mode d’action, peu agressif, est plus efficace lorsque le mouvement de balayage de la lame est rapide. Avec un système d’effacement efficace, on peut envisager de travailler jusqu’à 6 km/h dans de bonnes conditions.
 
- Enfin, la date d’intervention est primordiale, tant au niveau de l’état de la terre (un minimum d’humidité est souhaitable, mais sans trop) que du niveau de couverture et de développement des adventices.
L’état de la terre détermine la capacité de l’outil à rentrer et à travailler correctement. Il doit favoriser la dissociation des mottes et des adventices. Les adventices ne doivent pas être trop développées pour que l’outil fonctionne correctement. Les conséquences d’une intervention trop tardive peuvent être : plus de résistance à l’avancement, mouvement d’effacement et de retour de l’intercep plus lent (zone non travaillée plus grande), bourrage, déclenchement non souhaité du palpeur et surtout, lenteur de l’intervention accrue.
Christophe Gaviglio, IFV Sud-Ouest

Avez-vous trouvé ce tuto utile ? Avez-vous des retours d'expériences ou des astuces à partager ?

Pour aller plus loin :
- Les différentes familles d'outils interceps par l'IFV Sud-Ouest
- mon-viti.com : le tondo broyeur de Braun rattrape les pousses d'herbe extrêmes
- mon-viti.com : des couteaux de faucheuse sous le chassis du tracteur

La SmartGrappe révolutionnera-t-elle la vie des viticulteurs ?

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Nouvelles technologies
Smartgrappe: un outil pour suivre la maturité des raisins.

La SmartGrappe est un outil pour les viticulteurs qui souhaitent effectuer un suivi de la maturité de leurs raisins. Le dispositif est actuellement testé par l’IFV pendant les vendanges 2013 afin de déterminer le pourcentage de véraison des raisins rouges et blancs.

Développé par l’Irstea (ex-Cemagref) en collaboration avec l’IFV Sud-Ouest, cet outil est encore à l’état de prototype et devrait être commercialiséd’ici trois ans.

L’objectif était de créer un outil fonctionnel et simple d’utilisation. Les chercheurs ont donc associé un smartphone à un boîtier en plastique qui améliore la qualité de l’image. Puis une application sur le smartphone analyse les données.

Mesurer l’hétérogénéïté des couleurs non quantifiable à l’œil nu

Le smartphone sert à prendre les grappes en photo et se clipse sur le boîtier en forme de cône. Le boîtier, léger, sert de support. Il contient des mires de couleurs de référence et permet d’isoler la lumière ambiante.

Le bout du cône est apposé directement sur la grappe ce qui permet de conserver une distance constante entre le smartphone et la grappe.

Les photographies sont ensuite analysées par un logiciel de traitement de l’image (téléchargeable sous forme d'application sur un smartphone) qui extrait les paramètres recherchés.

Christophe Guizard, chercheur à l’Irstea, en charge du projet explique:

Le smartphone permet de géoréférencer les données. Il est donc possible de retrouver l’endroit où l’on a fait les premières mesures et d’effectuer un suivi de la maturité du raisin.

Les viticulteurs auront la possibilité de transmettre ces données  à leurs conseillers afin de recevoir un appui sur la conduite de la vigne.

Cet outil devrait intéresser les groupements de producteurs, les caves coopératives ainsi que les chambres d’agriculture. En effet, chaque viticulteur pourra contribuer depuis la vigne à l’élaboration d’une cartographie de l’évolution de la maturité d’un vignoble donné, et enrichir ainsi le conseil donné.

Que pensez-vous de cette innovation?

Ils en parlent aussi:
Innovine:  Premiers tests réussis pour le SmartGrappe

Bien régler sa machine à vendanger

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La bonne qualité de la récolte dépend aussi des bons réglages de la machine à vendanger ! Tour d'horizon avec Christophe Gaviglio de l’IFV du Sud-Ouest.

 

Le bon réglage de la machine à vendanger représente une étape importante au démarrage des vendanges et même tout au long de la période afin de s’adapter aux différentes conditions de récolte rencontrées au vignoble. Christophe Gaviglio, spécialiste mécanisation au vignoble à l’IFV du Sud-Ouest, nous décrit les différents points de réglage sur la dernière génération de machine à vendanger de Pellenc, ici l’Optimum 590.
 

Des réglages préliminaires

En premier lieu, il faut veiller à bien adapter la tête de récolte aux conditions du vignoble, à savoir le nombre de secoueurs et leur position par rapport à la zone fructifère à récolter.
Gardons en effet à l’esprit le principe de la récolte mécanique: la machine à vendanger transmet une énergie à la vigne qui vise à décrocher les raisins de leur rafle, comme un égrappage sur souche. Pour transmettre cette énergie de manière optimale, la tête de récolte doit accompagner la végétation dans son secouage plutôt que battre les feuilles et les raisins, au risque sinon d’avoir un impact négatif sur la qualité de récolte.

Pour bien accompagner la végétation, on règle alors l’écartement entre les deux séries de secoueurs: c’est le pincement, qui doit être adapté à l’épaisseur de la haie foliaire. 

On s’intéresse également à l’amplitude de secouage, qui représente le mouvement parcouru par les secoueurs. Mais il s’agit d’un réglage sur lequel on intervient généralement peu, en raison de son effet important sur l’énergie transmise à la végétation (risques de blessures du feuillage).

La fréquence de secouage, en nombre de coups par minute, est un paramètre sur lequel on joue de 10 en 10 selon les conditions de récolte. On augmente la fréquence en conditions difficiles ou pour récolter avec une vitesse d’avancement supérieure, pour avoir un nombre d’impacts au mètre linéaire de vigne parcouru adapté aux conditions de décrochement des raisins.
 

A quelle vitesse?

La vitesse de récolte doit être limitée autour de 3 km/h .Une fois décroché de la rafle, le raisin met un certain temps avant de tomber sur le système de réception de la machine. Avec une vitesse d’avancement trop élevé, le raisin pourrait tomber à l’arrière de la machine.

La vitesse de rotation du système de réception et de convoyage de la vendage est un point également important pour bien répartir la récoltee amenée dans les bennes.

La vitesse de rotation des ventilateurs extracteurs enfin, permet de s’adapter aux conditions de nettoyage spécifiques à chaque parcelle. Baisser leur régime permet de limiter les pertes en jus.

Alors, comment se déroulent vos vendanges?

Pour aller plus loin:

 ► Garantir sa qualité de récolte– source Matévi
 ► Bonnes pratiques de récolte– sources IFV
 ► Recherche : Vendanger tôt le matin pour plus de fruité – source mon-viti

 


Réduire par deux les doses de sulfites dans le vin: c’est possible !

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IFV
La réduction des doses de sulfites jusqu’à 50% est possible, sans modifier le profil du vin, à condition de mettre en œuvre des itinéraires techniques adaptés.

Les travaux réalisés sur la période 2009-2012 ont montré qu’en conditions expérimentales, l’objectif de -50 % de sulfites dans les vins a été atteint ou approché dans la majorité des cas. Au final, la quantité de sulfites totaux oscille entre 60 et 80 mg/l pour les blancs et rosés, et avoisine les 50 mg/l pour les rouges et effervescents, note Frédéric Charrier.

Voici la conclusion d'essais menés par l'IFV (campagnes 2009-2010-2011) sur divers cépages de la France entière (15 blancs, 5 rosés, 16 rouges, 6 effervescents). Frédéric Charrier, chercheur à l’IFV de Loire-Atlantique a présenté ses travaux sur le sujet, lors du colloque viticole régional organisé par la chambre d’agriculture du Loir-et-Cher le 6 septembre dernier à Pouillé.
 
Trois itinéraires techniques ont été comparés:

  • itinéraire 1: objectif "optimisation et sécurité", où les bonnes pratiques d’emploi de SO2 aboutissent à un niveau en sulfites totaux équivalent à celui observé dans les vins en SAQ;
  • itinéraire 2: objectif "-50 % de la teneur finale en sulfites par rapport à la référence";
  • itinéraire 3: objectif "teneur finale en sulfites inférieure à 10 mg/l" (limite pour exemption d'étiquetage).

Divers procédés ont été mis en place pour limiter l'emploi de soufre, en fonction de la couleur et de l’objectif de réduction des doses, avec des adaptations légères selon les savoir-faire propres à chaque région:

 Itinéraire 2Itinéraire 3
Vins blancsInertage (pressurage), température, soutirage/ aération, élevage sur lieInertage (pressurage), tempértaure, soutirage/aération, élevage sur lies, lysosyme, copeaux, fermentation malolactique
Vins rosésInertage, durée de macération, acide ascorbique, température conservation, élevage sur lies, chitosaneInertage, durée macération, acide ascorbique, température conservation, élevage sur lies, chitosanes, fermentations malolactique, filtration tangentielle
Vins rouges
 
Inertage, soutirages/aération, flash pasteurisation, filtration tangentielleInertage, soutirages/aération, flash pasteurisation, filtration tangentielle, chitosane, lysozyme, acidification, co-inoculation, collage, filtration finale
Vins effervescentsSulfitage différé des moûts/

Pour une réduction de 50% des sulfites totaux, les conséquences analytiques sont modestes. Les composés aromatiques sont peu affectés, exceptés les thiols variétaux en baisse chez les Sauvignons. Les populations de micro-organismes sont équivalentes à la référence. De légères différences sont observées sur le plan aromatique: moindre intensité, profil plus oxydatif. Se pose en revanche la question de la tenue de ces vins au cours de leur conservationen bouteille.
 
Pour les vins produits avec peu ou pas de sulfites, même si la qualité reste acceptable selon les normes marchandes (exception sur Gewurztraminer), plusieurs paramètres s'observent, explique Frédéric Charrier:

Les couleurs des blancs et rosés sont plus intenses, tirant sur le jaune, l’acidité volatile est généralement plus élevée, l’acidité des blancs est diminuée du fait de la réalisation d’une malo (voulue ou non). On note aussi des teneurs moindres en polyphénols totaux et anthocyanes dans les rouges, et une absence de thiols variétaux.

Des défauts d’oxydationsont systématiquement décelés dans le cas des blancs et rosés menés en itinéraire 3, et très fréquemment pour les rouges; avec pour conséquence une disparition des arômes fruités au profit d’autres moins intéressants (fruits évolués, éventé, acescence). Un sulfitage, même modeste (10-30 mg/l) au moment du conditionnement pourrait être une alternative pour remédier, en partie, à ces inconvénients, note le chercheur.
 
La réduction des doses de sulfites jusqu’à 50% est donc possible, sans modifier le profil du vin, à condition de mettre en œuvre des itinéraires techniques adaptés. La suppression totale de l’usage de SO2 semble quant à elle plus risquée, avec des évolutions négatives des vins, notamment sur des problèmes oxydatifs.

Et vous, que mettez-vous en oeuvre pour réduire les doses de sulfites?

Pour aller plus loin :
Point sur le soufre (IFV Sud-Ouest)
Maîtrise du sulfitage (Cahiers de l'IFV)
Les producteurs de Touraine scrutent leurs vins (colloque viticole régional, Pouillé, 6 septembre 2013)

Variétés tolérantes: moins de traitements mais pas zéro traitement

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Maladies cryptogamiques
Les variétés de vignes résistantes ou plutôt tolérantes aux maladies cryptogamiques de l'Inra sont attendues pour 2016.
Baco, Chambourcin, Plantet... Ces noms ne vous disent peut être rien. Cela est bien compréhensible! Ces variétés hybrides ne représentent que 8 000 hectares, dont une bonne part chez les particuliers. Alors pourquoi en parler? 

Tout simplement pour leur résistance aux maladies cryptogamiques tels que l'oïdium ou le mildiou. Depuis le lancement d'Écophyto, les variétés résistantes font reparler d'elles.
L'idée d'avoir des cépages qui ne nécessitent pas ou peu de traitement intéresse.
Mais il y a un hic. Baco et consort, ont peu de notoriété, sont difficiles à trouver, et une fois vinifiés, donnent des vins aux qualités gustatives... inégales.

Alors on cherche, à l'étranger et en France.  
 

L'Inra plante...

L'Inra plante et va planter, 10 parcelles de 0,5 ha. Les premiers pieds de cépages résistants sont en terre depuis 2012 dans l'Aude. 

L'inra mène aussi des programmes de croisements. Mais pas question de mettre sur le marché tous les cépages résistants trouvés. Seules les variétés polygéniques, c'est-à-dire ayant plusieurs gènes de résistances le seront. Avec cette précaution, le contournement des résistances par les champignons est plus difficile. À l'Inra, les résistances se veulent durables.

En revanche, avec cette mesure, impossible de viser le zéro traitement. La résistance sera  partielle. Le champignon pourra donc contaminer la vigne. Néanmoins, la réponse de défense sera plus rapide et plus efficace qu'avec les cépages actuels. Il y aura une expression des symptômes... mais de faible intensité. Les traitements phyto seront limités mais ne disparaitront pas.  

D'autant qu'à arrêter les anti-mildiou et les anti-oïdium on risque de voir réapparaitre des maladies secondaires comme l'anthracnose ou le rot brun. 

L'Inra prévoit d'inscrire ses premières variétés à résistance polygéniques d'ici à 2016. quatre ou cinq dans un premier temps. À partir de 2017, l'Inra inscrira des variétés tolérantes développés par des Instituts étrangers.
 

... et des initiatives privées se développent en parallèle. 

Par exemple, le domaine de la Colombette, dans l'Hérault, qui réalise des essais, sélectionne et commercialise des variétés tolérantes:

Colombette Vitis Innovation vous invite à découvrir sa gamme de cépages résistants, sur son stand - Hall A1 Stand F15 - à l'occasion du Sitevi. 

Vous pouvez vous aussi mettre en place des expérimentations avec des variétés étrangères non classées. Pour cela il faut:
  • se rapprochez tout d'abord de FranceAgriMer en région pour monter un dossier descrivant l'expérimentation (surface, cépages, durée...);
  • trouvez un organisme technique compétent pour suivre les parcelles: IFV, chambre d'agriculture, interpro;
  • avoir des droits de plantation attachés à votre exploitation.
La période minimum d'observation est de cinq ans, le vin qui sera produit ne pourra être commercialisé qu'en vin de France sans mention de cépage et vous devrez remettre le suivi d'expérimentation à FranceAgriMer qui le rendra publique. 

Si cette thématique vous intéresse vous pouvez vous rapprocher de pépiniéristes investis comme Calmet qui travaille en partenariat avec l'Institut de viticulture et d'œnologique de Freiburg, en Allemagne.
Si vous allez au Sitevi, rendez-vous sur le stand de l'ICV le mercredi 27 novembre de 14h à 17h pour la conférence-dégustation "Quel avenir sur les cépages résistants?" (Hall A1, allée F, stand 019).

Avec un taux de renouvellement du vignoble de 2% par an, pensez-vous que les variétés tolérantes ont un avenir? 

Matériel végétal : une solution d'avenir?

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Réchauffement climatique
Le syndicat de l'AOC languedoc a proposé une conférence sur le changement climatique: évolution et adaptation du vignoble languedocien.

 Hausse des degrés alcooliques,contraintes hydriques et décalage entre la maturité phénolique et la maturité technologique. Voici  trois contraintes actuelles auxquelles doit faire face le vignoble languedocien.

Toutes ne sont pas imputables exclusivement au changement climatique. Néanmoins, les paramètres climatiques comme les précipitations et les températures entrent en jeu en modifiant les conditions d'évapotranspiration potentielle. 

Tels ont été les propos introductifs de Laurent Audeguin, le responsable du service sélection et R&D du pôle matériel végétal de l'IFV, lors d'une conférence organisée par l'AOC languedoc. Le syndicat avait cette année choisi le thème: "changement climatique: évolution et adaptation du vignoble languedocien".

D'après certaines estimations, à l'horizon 2100, la phénologie de la vigne sera avancée de 40 jours maximum. La maturité sera atteinte en période estivale, quand la vigne est  la plus soumise au stress hydrique et thermique. Cela aura des effets notoires sur les concentrations en sucres, l'acidité, les polyphénols et les arômes.

Loin de vouloir absolument empêcher toute modification du profil des vins dans l'avenir, les intervenants de la conférence ont plutôt proposés des pistes d'adaptation. Pour Laurent Audeguin:

Le matériel végétal peut être considéré comme une variable d'ajustement.

L'introduction de cépages secondaires ou accessoires est une possibilité selon le chercheur.
 

En blanc, les cépages d'intêret pourraient être:

  • bourboulenc: maturité tardive, peu sensible à la sécheresse, faible degré d'alcool,
  • clairette: supporte bien la contrainte hydrique, mais faible acidité,
  • vermentino: supporte bien la contrainte hydrique,
  • picpoul blanc: apporte de l'acidité.

En rouge, le représentant de l'IFV propose:

  • rivairenc: maturié tardive, tolérance à la sécheresse. Donne des vins légers,
  • picpoul noir: peu de sucre, mais peu de couleur,
  • counoise: peu sensible à la sécheresse,
  • morrastel: peu sensible à la sécheresse, degré alcoolique faible. Le cépage d'origine espagnole est autorisé pour l'AOC languedoc.

Les gains sur le degré d'alcool avec les cépages secondaires sont estimés par Laurent Audeguin à la hauteur suivante:

  • blancs: de -1,5° à -2°,
  • rouges: de -1° à -1,5°,

Avec les cépages, le choix du porte-greffe pourrait être un seconde variable d'ajustement. Quelques pistes:

  • 420A: tardivité,
  • rupestris du Lot: tardivité et peu sensible à la contranite hydrique,
  • 196-17 Cl: peu sensible à la contranite hydrique adapté au sols acides,
  • 41B: tardiveté et tolérant au calcaire actif,
  • 1103P: productivité et peu sensible à la contranite hydrique.

Les porte-greffe pourraient, quand à eux, permettre de réduire le degré d'alcool de -1 à -1,5°.

D'autres pistes sont encore à étudier: les cépages et porte-greffe étrangers et pourquoi pas la sélection massale.

Vous allez planter. Vos choix de matériel végétal prennent-il en compte le réchauffement climatique? Trouvez-vous les cépages que vous souhaitez?

Alterner vigne et rosiers pour moins traiter

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Biodiversité
Au Lycée viticole d’Amboise,Tous les sept rangs de vigne, deux rangs de rosiers ont été plantés à l’automne.

Au Lycée viticole d’Amboise, une expérimentation vient d’être mise en place en partenariat avec l’Institut français de la vigne et du vin: 1000 pieds de rosiers ont été plantés dans 50 ares de côt, afin de favoriser la biodiversité et de réduire au final les traitements phytosanitaires. Aurélie Mançois, directrice du Domaine de la Gabillière revient sur l’essai:

Nous cherchions à introduire de nouvelles essences dans les vignes pour accroître la biodiversité et lutter ainsi contre certains ravageurs. Avec les rosiers, nous espérons favoriser la présence d’auxiliaires comme "Anagrus atomus" et "Ampelomices quiscalis", pour lutter contre la cicadelle verte et l’oïdium.

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Tous les sept rangs de vigne
, deux rangs de rosiers ont été plantés à l’automne. Un espacement pensé pour permettre les passages pulvé dans la vigne. Pour maintenir le nombre de pieds/hectare mentionné dans le cahier des charges Touraine-Amboise, l’écartement entre deux ceps a été réduit de 1m à 90 cm. Avant la plantation en juin, la parcelle avait également été drainée, là aussi de manière à favoriser les conditions de culture limitant l’emploi d’intrants.

Le mode de culture de la parcelle n’est pas encore défini: conduite raisonnée ou biologique, nous verrons cela avec l’IFV. Nous pensons aussi à mettre en place un enherbement naturel, ainsi que des paillages, pour limiter les contaminations mildiou par effet "splaching".

Deux variétés de rosiers buisson ont été plantées (5 euros le plant), résistantes et parfumées. Une valorisation finale est prévue pour les pétales de roses, compensant ainsi une éventuelle baisse de rendement en raisin sur la parcelle. Récoltés trois fois l’année, ces pétales devraient être distillés non loin de là, à la Fraise Or sur la commune de Chissay. L’eau de rose produite pourra alors être utilisée avec du crémant, et donner un kir "rosé" bien local !

Pour aller plus loin:
Pourquoi plante-t-on des rosiers dans les vignes? (article Mesvignes.com)
Biodiversité: que va devenir la collection ampellographique de Vassal? (article Mon-Viti)
Site du Lycée viticole d'Amboise

Ne relâchez pas vos efforts !

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Flavescence, vers de la grappe
Lors des 5e entretiens de la vigne et du vin, la Draaf et l'IFV ont encouragé les vitculteurs à ne pas relacher la lutte contre la flavescence dorée.
Les 5e Entretiens Vigne Vin Languedoc-Roussillon, organisés par l'IFV ont été l'occasion de faire un point sur la pression exercée par les insectes sur la vigne de la région.
 

Premier constat: la confusion sexuelle est mal mise en œuvre 

Avant la conférence, l'IFV a lancé une enquête auprès des utilisateurs de Rak et autres diffuseurs d'hormones. Seulement 50 vignerons ont répondu. Bernard Molot, spécialiste de la protection du vignoble à l'IFV Rhône-Méditerranée, annonce:

Le nombre de réponses est faible. Les résultats ne sont pas statistiquement significatifs mais il revèle des habitudes bien réelles.  La confusion sexuelle est mal faite.

1/3 des exploitations posent des diffuseurs sur des surfaces trop petites inférieures à 10 ha. 

 Plus de la moitié des  parcelles équipées de diffuseurs sont dispersées alors que les recommandations préconisent d'agir sur des parcelles regroupées.  
De plus, les parcelles limitrophes sont rarement équipées.

Le traitement préventif sur les premières éclosions de la première génération  fortement conseillé n'est presque jamais réalisé. Idem pour le traitement sur les premiers rangs

Pourtant même avec ses conditions d’utilisation mauvaises, la moitié des enquêtés sont satisfaits de leur protection contre eudémis et cochylis. Seulement 8 %, soit 4 sur 50, sont réellement mécontents. La zone de protection par confusion s'avère inférieure à 10 ha.

Lors de l'enquête, les vignerons faisaient aussi mention de leur situation vis-à-vis de la flavescence dorée. 2/3 des interrogés avaient des parcelles en lutte obligatoire ou aménagée. Mais 70 % des viticulteurs en lutte aménagée ne réalisent aucun traitement.
 

Cela  ne m’étonne pas vraiment… mais du coup on comprends mieux les résultats de la Draaf sur la dynamique de la flavescence dorée dans la région.

 

Deuxième constat : l'éradication de la flavescence dorée dans le LR est un pur fantasme

La flavescence dorée est présente depuis trente ans dans le Languedoc-Roussillon. À ce jour, près de 200 000 ha de vignes sont en périmètre de lutte dans la région. Étant donné la situation, pour Christophe Pueyo de la Draaf LR :
 

Il faut parer au plus pressé et mettre en place une lutte avec des priorités. Au vu de la dynamique de la contamination, penser que l’on peut sortir de la lutte est un pur fantasme.
Il est impossible de parler d’éradication en Languedoc-Roussillon. 

En 2013, 40 ha de vigne devront être arrachés à cause de la flavescence. Christophe Pueyo explique :

On constate une amélioration en 2013. Mais cela reste à confirmer. La flavescence a une dynamique en "vague". Il faut espérer que la région soit devant une baisse des contaminations.
Néanmoins, si on assiste à un relâchement général, il y a une risque de redémarrage de la maladie. Il faut rester mobilisé !

Troisième constat : en Paca la flavescence progresse

Beaucoup moins touchée que le Languedoc-Roussillon, la région Paca, avec plus de 9 000 ha en périmètre de lutte, n'en reste pas moins inquiétée par la maladie. Alice Dubois de la Draaf Paca fait un point :

Depuis 2012, on assiste à une forte augmentation des contaminations détectées dans la Drôme et dans le Vaucluse. 

Un énorme foyer a été découvert à Orgon-Eygalières dans le département des Bouches-du-Rhône, jusque-là indemne.
Plus de 15 000 pieds vont être éliminés et 16 parcelles vont être complètement arrachées. Un vigneron se voit dans l'obligation d'arracher la moitié de son domaine.

Je concluerais comme mon collègue. Il ne faut pas relâcher ses efforts.

Et vous, ressentez-vous un relâchement dans votre lutte contre la flavescence?

IFV recherche entreprise motivée !

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Évaluation des impacts environnementaux
L’entreprise souhaitant contribuer au projet Acyvia pourra réaliser l’affichage environnemental des vins qu’elle commercialise, à partir des données des bases "usine", "industriel" et "affichage".

Vous souhaitez agir dans le sens d'une réduction des impacts environnementaux de votre production vinicole? Mais vous ne savez pas les identifier, ou les quantifier? L'IFV vous propose un outil d'évaluation fiable. L'Institut participe au projet Acyvia (pour Analyse de cycle de vie dans les industries agroalimentaires). Cofinancé par l’Ademe, ce programme vise à constituer des jeux de données représentatifs des procédés de transformation agro-industriels. Les statistiques seront générées sur trois niveaux, dans un ordre décroissant de spécificité et de confidentialité: "entreprise" ou "usine", "industriel", et "affichage".

Acyvia propose d’étudier des procédés globaux (ex: production de vin rouge), décomposés en plusieurs procédés d'opération unitaire (ex: pressurage du raisin). Les procédés globaux ont été déterminés à partir de trios facteurs: type de vin (rouge, blanc ou rosé), taille de la cave (plus ou moins de 20 000 hl annuels) et variantes technologiques (MPC, MPF...).

Appel à candidatures

À l’issue du projet, l’entreprise disposera donc de données lui permettant de situer l’impact environnemental des procédés qu'elle met en oeuvre, par rapport aux moyennes nationales. Surtout, elle pourra se référer à ces éléments objectifs en vue de prioriser les actions d’éco-conception à engager, pour diminuer l’incidence environnementale de son activité.

L'IFV recherche 15 à 20 sites de vinification – caves particulières, coopératives ou négociants – afin d'y collecter des données d’impact environnemental. Les mesures seront effectuées de mars à juillet 2014, avec éventuellement une phase complémentaire de mesures pendant les vendanges. Les entreprises intéressées sont invitées à contacter avant le 15 mars:

Sophie Penavayre
Chargée de mission environnement, développement durable et territoires
Institut français de la vigne et du vin
sophie.penavayre@vignevin.com
Tél.: +33 (0)4 74 02 22 42 - Standard: +33 (0)4 74 02 22 40 

Et vous, que savez-vous des impacts environnementaux de votre activité de production?
 

POUR ALLER PLUS LOIN :
Page de présentation d'Acyvia sur le site de l'Iterg, l'un des instituts techniques participant au programme
"Analyse
du cycle de vie, une méthode à partager", sur le site de l'Ademe

Pratiques oenologiques : evaluation pour évolution


Nouvelle souche de bactérie lactique

Lipco et Dhugues: deux pulvérisateurs comparés

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Machinisme IFV

Source: IFV Sud-Ouest

"Cette fiche pratique, réalisée par l’IFV Bordeaux-Aquitaine, compare les avantages et les inconvénients de deux pulvérisateurs avec panneaux récupérateurs (LIPCO et DHUGUES) testés tout au long de la campagne 2013, sur les exploitations des lycées agricoles de Montagne (Grand Baril) et de Sauternes (La Tour Blanche).
Les matériels utilisés historiquement pour les traitements d’hiver étaient équipés en jet projeté, c'est-à-dire sans ventilation. Passé les premiers traitements[...]"

 

La résistance aux CAA progresse

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Mildiou

Source : Note nationale mildiou oïdium pourriture grise /IFV

La note technique commune « gestion de la résistance 2014 » est parue concernant les maladies de la vigne : mildiou, oïdium et pourriture grise. Pour le mildiou, malgré les recommandations à la baisse des fongicides de la famille des CAA, la résistance n'a cessé de progresser. En 2013, la quasi-totalité des parcelles analysées dans les vignobles du Nord-Est (Champagne, Bourgogne, Beaujolais) présente des souches résistantes. En 2014, la surveillance sera étendue à l'ensemble des vignobles pour dresser une situation nationale, par vignoble. Pour 2014, la note recommande de se limiter à un seul traitement, dans un cadre strictement préventif

Mildiou, oïdium, pourriture grise...

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IFV

Source : IFV

"Chaque année, un groupe de travail réunissant des experts de la DGAL-SDQPV, de l'Anses-RPP, de l'INRA, du CIVC, de l'IFV et des Chambres d’Agriculture rédige une note afin de décrire la situation de la résistance vis-à-vis du mildiou, de l’oïdium et de la pourriture grise dans le vignoble français. La version 2014 de cette note vient de sortir. La télécharger (PDF, 225 ko)"

Premiers traitements phyto

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